Le cow boy et les indiens

week end du 28 février au 2 Mars à Varanasi, ville de l'est de l'Inde dans l'Uttar Pradesh (état le plus pauvre d'Inde autant dire que ca roule pas en YZ)  avec mes 3 colocs Nico, Alex et Judy. 

on commence par une nuit et 15h de train. ca passe vite, on rencontre pas mal d'indiens à vrai dire tout le wagon quasiment, on discute bien (y'a meme un indien qui m'a donné sa carte pour un job), on partage à manger. 

et on arrive dans la ville de Varanasi : la Mecque hindoue en quelque sorte. le genre de ville mystique où l'atmosphère est si pesante, les gens si loufoques et l'ambiance si étrange... et y'a nous, les quelques étrangers venus admirer le spectacle sans payer le ticket pour la "foire". 

petite intro : la religion hindouiste est prédominante avec 80% de la population.ils possèdent 33 millions de dieux (seulement présent sous la forme d'avatar et dont les plus connus sont Shiva, Ganesh, Brahma) . leur culte est basée sur 2 idées clés :

      - le dharma, soit le fait que l'univers se fonde sur un ordre cosmique, une loi universelle

      - le karma qui dit que le corps est périssable mais l'ame est éternelle d'où une réincarnation qui va se faire en fonction des actes bons ou mauvais commis pendant la vie de l'homme. les castes (ou varnas) découlent de ce karma et le but de chaque indouiste est de se réincarner en individu d'une caste supérieure.  

et c'est là qu'on arrive à un intéret pour Varanasi. La ville est en effet traversée par le Gange, un des 7 cours d'eau sacrés en Inde. et d'après les indiens ce fleuve est d'une pureté légendaire. Pur peut etre mais sale, infecte et pollué c'est sur  (on l'a vu et on peut dire "qu'aucun microbe qui se respecte ne pourrait vivre dans une eau pareille " ). les hindoues viennent se baigner et s'y laver lors de leurs fameuses ablutions le long des différents ghats (gradins au bord du fleuve) et dont le plus célèbre est le Dasashwamedh ghat. Sur ce ghat, on a pu assister, une fois le soleil couché, au Puja, cérémonie où l'on fait une offrande de la lumière au Gange (chacun dépose une bougie sur l'eau) accompagnée de chants sacrées et pretres répétant les rituels. 

les hindoues viennent aussi mourir à Varanasi car mourir ici arretera le cycle des réincarnations dans la religion hindou. comme ce fleuve est sacré, ils baignent la personne embaumée d'un drap (des fois on voit le visage), morte, pour la purifier et ensuite la brule pendant 3h sur un bucher. tu veux faire plus glauque, tu peux pas. les chiens rognent les colonnes vertebrales restantes, tu vois le corps se consumer peu à peu, la chair fondre, les jambes se décrocher du corps.  

ces 2 jours ont été consacrées à la découverte de cette ferveur hindou, rien qu'en observant leurs rites tu en apprends beaucoup. 

on a pu voir un nombre incalculable de vaches (il y a meme des maisons de retraites pour elles le long du gange où elles peuvent mourir tranquillement avant d'y etre enterrées), des sadhus, hommes nus recouverts de cendres qui fument des shiloms du soir au matin et qui prechent la bonne parole au bord de l'eau 

tu viens dans ce lieu sacré pour observer, il n'y a pas de monuments impressionnants à voir mais tu y vois bien plus en te perdant dans le chowk (on a croisé un groupe marchant lentement dans une rue sombre avec 4 personnes soufflant dans des coquillages, suivi d'un petit chauve figé avec un serpent autour du cou et 4 autres derriere qui portaient une chaise vide en l'air. je n'ai toujours pas compris la signification de cette procession), en regardant autour de toi le long des ghats, en faisant un tour en barque sur le gange à l'aube quand ca sent l'odeur de chair humaine (cuisson 3h thermostat 10). 

on a découvert l'effervescence meme de l'Inde, la réunion de dizaine de milliers de croyants, ça fait froid dans le dos mais c'est inmanquable.

je regrette de ne pas avoir vu une femme enceinte ou un nouveau né mort et lancé direment sans etre brulé dans le Gange. en effet ces personnes sont jugées purs et n'ont pas besoin d'etre brulé avant. c'est à dire que ta barque peut heurter un enfant en bas age mort et jeté dans l'eau (processus long car il faut que ses poumons se remplissent d'eau avant que le jeune remonte à la surface) 

départ en bus d'alappuzha, tot le matin, au revoir avec Alex qui fut un tres bon compagnon de route. et arrivée à Kochi vers 9h, juste le temps de trouver un endroit où poser nos affaires et on est parti pour les visites. 

d'abord petit dej sur le port et ensuite un rickshaw nous balade dans Fort Kochi avec de belles églises (qui ressemblent à vrai dire aux églises hispaniques que tu peux voir dans des films d'auteurs type Desperado ou Machete), temples, synagogues (les seuls à faire payer l'entrée, on les reconnait bien là). 

on est meme tombé par hasard sur la tombe de Vasco de Gama. par hasard encore, on est invité dans une école par des élèves  à assister à leur spectacle annuel, où les profs se prennent pour des crooners en chantant des chansons à la Mike Brant. par hasard toujours, la première biennale indienne avait lieu à ce moment avec des expos à droite à gauche

on poursuit par la visite de la vieille ville : Mattancherry où un musée nous relate l'histoire de la ville conquise par les portuguais, puis les hollandais, puis les anglais, puis les indiens .... 

au final Julie ,nous quitte (elle rentre un jour plus tot) et avec Romain on finit la journée dans un bar et au Bob marley restaurant à déguster la spécialité : Hello to the queen. 

dernier jour et lever très tot pour aller prendre un ferry et un bus afin d'apprécier la derniere journée à la plage. on avait lu qu'il y avait une plage "cachée" et à l'abri des touristes sur Vipeen Island donc on va y faire un tour et effectivement plage de sables blancs où on y voit que des pécheurs. on profite des derniers moments dans l'eau et des derniers plats de fruits de mer et de poissons avant de reprendre l'avion à 16h pour retourner à Delhi. 

BILAN : une équipe de 3 puis de 4 voyageurs au top, de belles rencontres, des galères mais énormément de chances avec des paysages splendides. le Kerala nous a régalé, c'est là que tu te rends compte à quel point c'est bon la découverte ...

on quitte Munnar, endormi,  à 5h30, les étoiles pleins les yeux et pleins le ciel. dans le bus et 5h de route vers Kottayam, c'est nul, on va encore se taper un magnifique lever de soleil avec des paysages à couper le souffle (humour) ! 

à Kottayam, on prend le ferry, embourbé dans un mélange nénuphars/déchets qu'on ne distingue pas l'eau. direction Alappuzha, synonyme de plage, backwaters, lagons ... 

le transfert en ferry pour 10 cts d'euros dure 2h30 en plein milieu des lagons, on peut apercevoir des petits villages mais on est surtout entouré de palmiers de toute part. un havre de paix. 

on arrive en début d'aprem dans une ville, qui à première vue, n'est pas extraordinaire comparé aux villages aux alentours mais avec le temps, on apprend à apprécier alappuzha. 

maintenant on est 4 et la recherche d'hotel s'avère compliqué, d'autant que les prix sont un peu plus élevés et on veut un hébergement à proxi de la plage. en se baladant, un mec nous aborde et nous propose une auberge pour 3 fois rien . bingo, on s'apercevra ensuite que l'auberge était conseillé dans le lonely planet. apres midi, balade dans la ville, plage, lecture, coucher de soleil. les gens, içi, sont très pudiques et se baignent habillés, nous sans gènes, on est en maillot. 

il fait 35° degrés, jour et nuit, impossible de dormir sans ventilateur, ca change de Munnar où la température était d'une quinzaine de degrés seulement. dans l'auberge, on peut voir des djeco (lézards), on rencontre encore des jeunes (allemands, anglais, américains ) en périple dans l'Inde.

et lundi 25 février : backwaters , on met le réveil tot (7h30) pour une belle journée, on se réveille à 10h30 pour une belle journée quand meme. comme on est chanceux depuis le début, le manager de l'hotel nous trouve un plan parfait avec un copain à lui. on se loue une petite barque et on va naviguer, pagayer dans les lagons. journée unique, sans stress où t'as l'impression que le temps s'arrete tellement on est bien. visite d'un village au milieu de l'eau. les habitants ici sont obligés de se déplacer en bateau et vivent simplement, de la culture de leurs terres. meme les écoliers vont à l'école en bateau, c'est un autre monde.

ensuite déjeuner avec un thali accompagné de poissons frais, maintenant on sait manger avec les doigts, on est indiens. et retour dans la barque pour diriger. au final 4h de barque au milieu de nulle part en plein soleil . alappuzha nous régale. surtout qu'on finit par la plage et par un diner épique dans un petit resto conseillé : Thaff. le repas est parfait jusqu'au dessert où là un rat sort de la cuisine (chose courante) et va se poser sur le pied d'un serveur. un serveur X aurait eu peur, mais un serveur indien lui éclate la cervelle avec son pied en s'y reprenant 5 - 6 fois. le milk shake a une autre saveur. 

alappuzha, la Venise du Kerala ? sans aucun doute . 

demain direction Kochi, dernière étape 

départ de goa prévu à 7h du matin, mais vu qu'on a pas d'hotel, on juge relativement intelligent de squatter la gare à partir de 4h du mat'. sauf qu'en Inde, les gares à cette heure ci, c'est plein à craquer. tout le monde dort dedans. 

on  réussit tout de meme à trouver un misérable banc pour dormir à 3 dessus, pire que des roumains... 

à 7h, le train est en retard, il n'arrivera qu'à 10h. habitude indienne. une fois installé dans le train, on a dormi de 10h à 22h pour rattraper la nuit blanche de la vieille. le trajet de 12h est passé rapidement, sauf qu'on se trompe de gare ) l'arrivée, on se retrouve à Kottayam, où une grève générale s'ajoute à la fete.

bref il est 1h du matin, on se dit qu'on va pas trouver un hotel pour dormir peu alors on repart en sens inverse pour prendre un bus d'ernakulam à Munnar, notre objectif. on se fait un trajet en classe 2, réputé comme étant la pire classe de train indien (des gens partout, meme dormant sur les portes bagages)

une fois à Ernakulam, on attend à la bus station jusqu'à 5h (nouvelle nuit blanche comme vous avez pu remarquer) et on en choppe un pour Munnar (=5h de trajet) 

No risk no fun, le bus en Inde tu le prends si :

1) t'as pas de sous

2) t'as pas peur de tomber dans un ravin, que le chauffeur retourne le véhicule, ou qu'il conduise dans un état second

donc ce fut 5h où il a été impossible de dormir. on est passé de la mer niveau 0, à la jungle 500 mètres puis à des routes de montagnes pour arriver à Munnar 1500 mètres à 10h et trouver un petit hotel sympa sur les hauteurs, surplombant Munnar. 

le trajet fut épique mais la vue sur la vallée, le contraste jungle/montagne au lever du soleil ont prouvé que le jeu en valait la chandelle.

on est à présent dans le Kerala, bande verdoyante du sud est de l'Inde, calme et reposante, à l'opposé de la foule et de la frénésie du reste du pays.  ici comme à Goa, l'influence chrétienne est forte due au colonialisme européen. pour la petite histoire, c'est l'état avec le taux d'alphabétisation le plus haut du pays (90%) et (un peu contradictoire) l'état le plus alcoolique car par manque d'investisseurs étrangers, le chomage est élevé. le communisme est très présent dans cette région, d'ailleurs dans un village près de Munnar, on a eu droit à un meeting. déjà en France, ils passent pour des arriérés utopistes alors içi c'est marteau, faucille, mao xetung et consor.

après cette brève interlude et pour en revenir à Munnar, on s'installe et se balade dans la ville qui possède les plantations de thé les plus hautes du monde. l'air y est frais, plus pur qu'à delhi. 

on décide d'aller visiter les environs et on tombe sur selba, LE chauffeur de rickshaw. au départ, on pense que c'est une arnaque mais comme ils nous demandent une misère pour nous emmener sur les collines environnantes, on le suit. et ca s'est avéré être super. direction Madupatty dam à 35 km et en conduisant, Selba nous explique que le thé est cultivé sur 25000 hectares et emploie environ 100000 personnes. décors superbes- alternances entre lacs, plantations, collines- bon retour aux sources - bon bol d'air frais et de soleil.

pour la déconnade et pour faire marcher le commerce local (l'exploitation et le braconnage), on se fait un tour en éléphant. ensuite on se balade dans les champs de thé, on passe dans un village où les habitants nous accueillent chaleureusement, on tape le ballon avec les écoliers en uniforme. journée parfaite avec un guide à l'écoute, sérieux, et ouvert (il nous a meme laissé conduire son rickshaw) 

journée éprouvante conclue par un repas dans la rue, dans un "restaurant" délimité par 3 baches, cuisine locale où pour 3 euros chacun, on a commandé toute la carte. ce fut l'occasion de rencontrer un indien et une allemande en voyage également. épilogue de la journée sur notre balcon, une bière à la main 

samedi 23 février, on part tot pour un trip organisé d'une journée en minibus : Sandal Valley Tour dans les environs de Munnar toujours

départ à  9h avec un bon petit groupe, d'ailleurs rencontre d'Alex, un espagnol qui nous suivra ensuite dans notre périple. 

cascades, magnifiques points de vue, trek dans Chinnar Sanctuary wildlife, visite d'un village produisant du sucre, sucre de canne, poivre, cacao... pas le temps de s'ennuyer dans cette région reculée du Kerala. riche en aventures, rencontres et découvertes. et le soir pour finir en beauté, atelier médiation avec Benoit, le patron de notre hotel qui nous avait invité à le rejoindre. 

On a pris l'air à Munnar, y'a pas à dire ...

 les photos parlent d'elles memes, j'ai des vidéos également

le constructeur automobile Renault en chute libre? ben ouais, il a rien compris au marché indien et aux pays émergents en général.

Ici, tu t'embetes pas avec un Koleos au design de yahourt ou un renault espace démodé. une simple yahama suffit pour emmener toute ta petite famille en vacances dans le sud.

je n'ai pas le temps de décrire tout mon voyage maintenant . je vous laisse donc avec ce gout d'inachevé. je pars pour Varanasi, ville sacrée, où ils brulent les corps sur le gange. j'entamerai un article sur les religions en Inde à mon retour dès lundi. 

j'ai déjà 4 - 5 articles de retard que j'essayerais de rattraper. 

c'est dingue, depuis que je sus en vacances, je suis débordé, j'ai plus une minute à moi. le bonheur me prend tout mon temps . 

il me reste un mois en Inde et ma seule mission içi, est de remplir mon appareil photo. amazing life .

Peace 

on a eu tellement de chances pour ce premier trajet, que c'est comme si Goa nous déroulait le tapis rouge... on lui a rendu l'appareil... en commencant par un petit dej british sur la plage pour apprécier ce lever de soleil. on a la mer, des palmiers, du sable, des pailllotes à perte de vue. Magique 

ensuite il fallait bien qu'on pose nos sacs... une nana d'un hotel nous demande par la fenetre si on veut une chambre dans cet hôtel à 100 mètres de la plage, on acquiese évidemment, elle nous la montre, nous donne un prix raisonnable (5€ par personne la nuit) . 

saut dans la mer d'Oman, rapide, juste pour gouter l'eau, et on se met en route pour visiter Old Goa et Panaji, coeur de l'Etat. on chope un bus et la journée culture commence. 

A savoir que Goa (et tout le sud est de l'Inde) témoigne d'une forte présence catholique du fait de la colonisation par les portugais. En 1498, Vasco de Gama débarque à Kozhikode et en 1510 une partie de l'inde (l'état de Goa, aujourd'hui) est conquis. ainsi ils ont exporté leur culture, religion, traditions dans le sous continent. 

Old Goa est un de ses vestiges. on y retrouve basiliques et cathédrales (Sé Cathédrale, eglise saint francois d'assise, basilique du bon jesus) construites entre le 16 et 17e siècle:on se croirait chez les ibériques, les indiens en plus. 

belle balade sous une chaleur de plomb.

premier déjeuner dans le sud au Sanjay Café, réputé pour faire les meilleurs thalis (plat à base de riz essentiellement, sauces et quelques légumes) de la ville aggrémentés d'une bonne bière. et effecteviement repas excellent

on est d'attaque pour visiter le reste de la ville, donc retour vers Panaji, et ses quartiers portugais Sao Tomé notamment. c'est joli comme tout, très coloré mais je pense qu'on s'attendait à plus grand quartier et plus joli encore (on devient exigeant) 

fin d'après midi 18h retour vers Candolim pour la plage, le coucher de soleil, le diner sur la plage (poissons et fruits de mer sont les spécialités de la région), rien de mieux. il commence à faire nuit sur la plage. on peut voir des étoiles, ca change de Delhi. tout est bien plus peace, calme, détendu. y'a pas de stress içi c'est sur. 

On a donc passé une superbe journée, decouvert une belle culture à l'opposé de ce qu'on pouvait imaginer. 

c'est bien ... mais pas suffisant. on est venu à Goa parce que c'est joli d'accord mais aussi parce que c'est LE Ibiza indien. on était donc pas venu pour boire l'eau des pates.

et on a pas triché alors qu'on commence à trinquer à la santé des gens qui n'ont plus soif, on rencontre Patrick, un francais de 30-40 ans qui nous dit qu'il y a une rave party au nord sur la plage d'Anjuna. ni une ni deux, on l'embarque dans un taxi. le chauffeur nous amène dans un endroit écarté, loin des sentiers battus mais quand on sort de la voiture, on entend déjà des basses résonnées. pas de doute, on est sur la bonne voie. on avance, suit les gens qui arrivent en masse et là on arrive sur une plage où au moins 3000 sauvages dont la moitié sous ecstasy, speed, keta et j'en passe, se déhanchent sur de la hard tech brut de décoffrage. la biere est à 1euro (tiens comme à Berlin), l'ambiance est folle, ca danse sur la plage et dans un espece de bar à ciel ouvert prévu à cet effet. des matelas et chaises longues sont posées à droite à gauche. parfait. fin de soirée dans le brouillard pour nous 3. on est rentré au petit matin et à priori un de nous aurait marché sur le réceptionniste qui dormait dans le hall de l'hotel.

Mercredi 20 février, journée off. réveil à 11h. balade sur la plage de Candolim jusqu'à Fort Aguada . repas dans les paillotes. on chill, on bronze. on nous avait promis des plages magnifiques et étrangement propres, on peut le confirmer. cocktail, milk shake, coucher de soleil tout ca entouré majoritairement de russes et d'anglais. si tu veux faire une journée détente, goa est fait pour ca. c'est Le repère de hippie par excellence. certains (jeunes ou retraités mais tatouées) y restent des mois, perchés. 

nous on a fait 2 jours bien remplies et départ le jeudi à 7h du matin en train direction le kerala. on se fait donc une belle nuit blanche. venga. 

description rapide des premiers jours à goa, quelques photos qui peuvent montrer notre ennui dans ce froid hivernal. 

départ de SHIVALIK - Delhi, lundi 18 Février à 4H du mat', chargé à bloc direction l'aéroport. vol de 3h sans anicroche (et heureusement d'ailleurs, je fais pas Paris - Rio avec Air France). On arrive à Kochi dans le Kerala à 11h, 35° et 80% d'humidité donc on troque rapidement nos pantalons et chaussures contre short et sandales.

Avec la navette, on part pour Ernakulam, la ville marchande et portuaire à coté de Kochi. on se balade sous cette chaleur en attendant notre train de 15h pour Goa, état plus au nord sur la cote. 

c'est ma première expérience en train en Inde (pas la dernière) et je peux dire que ca dépayse. si tu t'imagines que le film A bord du Darjeeling limited décrit à merveille le train en Inde, t'as tout faux,. Adrien Bordy avait la déco, la clim, le confort, nous en slepper class (classe bas de gamme) c'était chaleur, rat et saleté. les portes sont ouvertes, les fenetres aussi, y'a du bruit tout le temps, des vendeurs de bouffe toutes les 5 minutes.. c'est l'Inde dans toute sa splendeur. 

il n'y a que le nom des classes qui sont respectés, pour le reste c'est l'ambiance. et c'est excellent, tu regardes le paysage (on a mis 13h pour traverser le Kerala et atteindre Goa), c'est magnifique, on alterne ville, lagon, mer, jungle, tropique. et autrement on lit,rencontre des indiens, d'ailleurs ils nous ont donné de bons conseils pour Goa 

on en a profité pour planifier notre programme la bas également.

simple diner à base de riz et d'oeuf acheté dans le train. ah et evidemment les indiens jettent leurs assiettes et leurs déchets par la fenetre sur la voie sans le moindre scrupule. enfin

un petit dodo dans le bruit et le froid parce qu'ok le jour on est content d'avoir les ventilateurs vu qu'il fait 40° dehors mais la nuit, il fait froid. 

arrivée à la gare de Madgaon à 60 km de notre point de chute, mardi 19 Février 4h du matin, et là on se dit "on fait quoi? il fait nuit, on va ou? on va dans le nord, les plages sont belles et les soirées arrosées ! en plus on veut voir le lever de soleil sur la plage"   60km en pleine nuit? la mission surtout que la fatigue et les sacs pèsent. coup de bol, on atteint la station de bus et un bus de nuit nous prend au passage, on sait pas trop d'où il sort mais il nous prend. on arrive à Panaji, point central de Goa. il nous reste à faire 10km  et là pareil,la chance, un taxi nous dit "Goa, it's a small dot in India" alors que c'est plus grand qu'un département francais, nous embarque et nous amene à notre destination : Candolim au nord de Goa.

On attend le lever du soleil sur une plage de sable blanc, la mer en face. il est 7h, Goa s'éveille.  

(quelques photos d'ernakulam, du train, et l'arrivée à Goa).

Après les examens errintants et les visites de Delhi, on peut dire que j'en ai terminé avec cette vie de sédentaire... place au voyage, au jeu, à l'émerveillement... 

Quand tu lis quelques écrits sur l'Inde, tu apprends à quel point elle est différente en tout point, du nord au sud, de l'est à l'ouest. A nous de la découvrir 

"on charge les sacs et on décolle". 

du 18 au 27 Février : 10 jours GOA - KERALA avec Julie et Romain, amis de l'école à Rennes et en échange en Inde avec moi. armé d'un lonely planet

Pourquoi le sud de l'Inde? certes le trajet est plus long, et le budget transport plus important mais les indiens parlent du Kerala comme de la plus belle région d'Inde et les européens parlent de Goa comme du nouveau Ibiza. il en fallait pas plus pour nous convaincre. en ayant un apercu photo des régions avant le départ, ca avait l'air relax, plage, détente et chill out. le moyen idéal pour décompresser .

 toujours indescriptible, ce quartier. tu sors de la bouche de métro de chawri bazar ou de chandhni chowk et tu sais que ca va etre la cacaphonie, le néant, le bazar. je pourrai poster autant de photos que je veux, que cela ne décrirait pas l'endroit. il faut le sentir, le vivre. toi t'as l'image, moi en plus j'ai le bruit et l'odeur et ca donne une autre impression.

Après un Mc do de st valentin avec mira et alicia, on a visité une mosquée et un temple (seuls endroits où le calme règne), on est passé par le red fort (impressionnante forteresse d'architecture mongole), puis par le marché des épices en prenant un rickshaw vélo (sensation garantie) et on a fini dans la maison de la tante à mira pour prendre la collation. journée bien remplie avec à la clé une vue sur tout old delhi depuis le rooftop et le passage d'une 10 dizaine de singes au dessus de nos tetes.

 Dans le meme temps, Francois Hollande, notre guerrier, que dis je notre champion à la tete du gouvernement, était en visite à l'ambassade et comme un guignol, j'ai oublié de m'inscrire pour aller me bourrer la panse de foie gras, fromage, saucisson et vin rouge. Comme un évenement ne vient jamais seul, un viol collectif s'est produit dans la soirée, chose récurrente ces temps ci. heureusement ce n'est pas toujours la meme fille  ( imaginez si ca avait été DSK en visite à la place, ce que cela aurait pu donner ! une orgie romaine à Connaught Place, un gang bang à lajpat nagar, qui sait...) 

et fiesta évidemment pour féter les exams.....